FARMER ▒ 2050 par Patrick GEFFRAULT / iNNOVONS

Janvier 2024: Une manifestation analogue aux précédentes, cycliques comme celles des étudiants, voire banale pour certains, dramatique pour beaucoup. Elle atteste du statut d'esclave de l'agriculteur encore en 2024, esclave d'un système, qui le pousse à bout, qui l'oblige à travailler 7 jours sur 7, disponible jour et nuit, pour non pas un salaire, mais un reliquat de revenu ou pire à perte. Seul au fond de sa ferme, il va se suicider car son avenir est compromis, il n'a pas de solution, on a tout décidé pour lui, il subit. STOP ! C'est une supposition, mais on s'est demandé si ceux qui disparaissent n'ont pas été aidés, juste pour bien montrer aux autres qu'il faut rembourser. 
Pour arrêter ce massacre de la profession, qui tend à faire disparaître de précieux professionnels de la terre, de l'élevage, des cultures et de l'alimentation, avec des processus anciens et bien huilés, nous allons donner la solution. Il faut poser l'équation de l'Agriculture autrement. Et c'est simple. Quelle est ma valeur? De combien ai-je besoin pour entretenir ma famille? Combien me faut-il pour vivre décemment. Une fois les besoins listés et paramétrés, tout le reste n'est que déduction et calcul à la portée de n'importe quel élève ou étudiant. 
Nous baptiserons ce concept FARMER2050, on peut l'appeler comme on veut, plagier l'idée, la récupérer, ce n'est pas le problème. La question, c'est de mettre un coin dans la bûche, stopper le rouleau compresseur et assurer l'avenir. 
Tous les procédés iNNOVONS sont marqués 2050, nous l'avons dit, 2050 tout le monde en parle sans jamais le dire, 2050 c'est le point de bascule. Et c'est important de le dire. On arrête de siphonner la Planète, on lui rend ses ressources. La valeur fondamentale et initiale c'est le travail, le travail humain, celui qui fédère tout, même l'intelligence artificielle et les robots. Et une précision au passage qui fixe la limite entre le travail et le capital et par conséquent leur rémunération respective: "Le capital n'a pas d'existence sans le travail et les humains. En retour, il n'y a pas de social si l'économie ne marche pas". L'énoncé précédent est la clé pour résoudre le conflit permanent entre le capital et le travail. Mais il concerne aussi le conflit Droite/Gauche. Bien beau de tenter de faire un groupe commun, encore faut-il connaître la recette. 
Parce que, que fait-on aujourd'hui? Sur la base de règles générales, citons les normes, de processus globaux, citons les marchés, on décide pour les agriculteurs, au forcing et dans leur dos parce qu'ils sont occupés dans leurs fermes et sont en situation de faiblesse. Poser en premier ressort la rémunération nette individuelle, c'est briser l'étau et mettre fin à l'esclavage. Etant donné qu'il ne reste plus beaucoup de fermes, les calculs sont vite faits. On a la masse salariale, tout le reste en découle. 
FARMER2050 est aussi la désignation de la simulation à faire pour garantir la rémunération des agriculteurs. 
Concrètement comment ça marche ? La rémunération de chaque agriculteur est garantie. On voit bien que cela va au delà des prix planchers et petits pansements qui n'amènent au paysan qu'un SMiC agricole, "un contente-toi de ce qu'on te donne et tais-toi". Des prix planchers, constatons le bien qui ne sont pas une émanation du travailleur mais une idée imposée par l'Administration et concédée par la distribution. M.E.L. l'a dit, petits prix, petits salaires. Donc chaque mois le niveau de rémunération est maintenu et est versé, sans tenir compte de l'état de la trésorerie ou des aléas de la ferme. A fortiori, pour les agris en difficulté, il est complété par rapport au revenu réel. Nous proposons que le Ministère de l'Agriculture fédère cette action, que Marc FESNEAU lui-même prenne la main. Certains diront, on crée une caisse alimentée par les excédents de ceux qui font des gains supérieurs, du bonus et on les reverse aux plus pauvres. C'est non tout de suite. Il s'agit de situations individuelles et non collectives. Donc on configure les exploitations pour faire en sorte que les agris exploitants se rémunèrent correctement. Le mieux c'est de créer un Fonds Spécifique et tous azimuts, même investisseur, qui alimente la compensation de rémunération chaque mois, acomptes compris. 
C'est donc une nouvelle gymnastique intellectuelle qu'il faut mettre en œuvre pour l'Agriculture. Autant dire que bon nombre ne sont pas prêts et n'avaient pas vu les choses ainsi. C'est plus efficace que de déverser du fumier à la Préfecture ou de manifester sur les routes. 
Etat, Crédit Agricole, MSA, Interprofessions, Coopération, Industries privées, Distribution, Syndicats, Petites et Grandes Ecoles peuvent déjà se mettre à table pour plancher sur ce nouveau système. En dehors, point de salut, le paysan restera misérable et corvéable, capteur d'énergie solaire pour le bien-être de ses fournisseurs et de la chaîne qu'il alimente en aval. Un esclave des temps modernes. 
On peut même solliciter les GAFA, car GOOGLE a FARM2050 et Bill GATES sa Fondation. Elon MUSK n'a pas répondu aux appels du pied de Bill GATES, mais sur l'Agriculture il pourrait bouger. 
Tant qu'à faire, on ne ferait pas du franco-français, mais construisons un système d'envergure mondiale, qui règle une fois pour toutes le problème pour tout l'écosystème agricole de la Planète et ses petits paysans. 
C'est donc un système qui affranchi l'agriculteur, parce qu'il est fondé sur sa reconnaissance, sa valeur et respecte ses besoins réels pour lui et sa famille.