Agro-industrie et Agriculture vivrière ne sont pas deux mondes en opposition. En FRANCE, la disparition de la petite agriculture a été dirigée au nom de la modernité.
Il faut se mettre à l'esprit que l'industrialisation répond à ses objectifs propres, mais amène des problèmes et des déséquilibres à sa mesure. Banalité mais vérité.
Ensuite l'industrie se fabrique avec les individus. Qui ne veut pas participer ne donne pas ses deux bras.
Venir dire sur les ondes que la production énergétique dénourrit la Planète nous laisserait croire que nous resterons éternellement abonnés au pétrole. Ces dires ne font pas avancer le Schmilblick.
L'Agriculture est une discipline d'équilibre. Tout simple: je mets de l'azote sur un blé. Trop, il verse. Tout fonctionne ainsi, la plante et l'animal ne sont pas des machines.
Tout le monde peut faire de l'agriculture, avec du bon sens. La technicité rend le sujet hermétique, inabordable. La Finance s'est emparée de l'Agriculture, mais la Nature aura le dessus.
On peut faire de l'agriculture sans complexes avec de vieux livres. Vous êtes dans le Bio.
Qui va doucement va longtemps. L'expansionnisme n'enrichit pas la majorité.
Ces deux agricultures n'ont pas le choix que de cohabiter, l'une devant aller vers l'autre. Jeter de l'huile sur le feu n'arrange rien.
Les pressions et les enjeux sont terribles. Un jeune ingénieur n'a apparemment ni mérite ni prestige à s'intéresser aux petites fermes qui bricolent avec quatre vaches. Il vaut mieux entrer dans une multinationale qui distribue des salaires confortables, c'est plus prestigieux. Voilà toute la dynamique du système qui a fabriqué l'Agro-industrie.
On se fait acheter, on se laisse acheter. Tous les beaux discours technocratiques qui glissent aujourd'hui vers ce discours, qui consiste à dire small is beautiful, sont faciles à postériori.
L'énergie et les moyens qu'il faudrait déployer pour revenir à une Agriculture vivrière sont conséquents. Le plus difficile: changer les mentalités. La facilité de la consommation agro-alimentaire est un obstacle majeur.